Ma famille a quitté Moscou, traversé le rideau de fer, avec pour tout bagage une valise en carton pour chacun de nous. Mon frère a été la raison principale pour laquelle nos parents ont entreprit ce départ sur Mars, sans papiers, sans langue pour ce faire comprendre de l’autre coté. A la naissance mon frère a eu une lésion cérébrale. L’administration de la clinique a camouflé le diagnostique, une pratique courante visant d’augmenter les performances statistiques des quinquennats. Par la suite il s’est avéré trop tard pour une intervention efficace. Trahis par le système, pendant des années, nos parents ont sillonnés le pays a la recherche des gens et des spécialistes qui auraient pu les aider. Au fils des années se sont réunit autour d’eux un cercle d’amis et de scientifiques non conformistes, des grands neurologues, éminents spécialistes du cerveau, des parapsychologues, comme Jouna, avant qu’elle se déclare la reine assyrienne. A cette l’époque elle travaillait pour le laboratoire Champs Physiques des Objets Biologiques et d’’après le vétéran des services spéciaux Berkut, général et historien Valerie Malevanov, elle faisait aussi passer des tests à des officiers du contre-espionnage dans le Centre Parapsychologique du Cerveau de GRU*.
Apres la naissance de mon frère, ma mère a quitté son poste a la télévision, pour un travail en face de la maison, pour plus de commodité. Elle était responsable de la rédaction dans un journal consacré aux grands barrages hydrauliques, des gigantesques constructions, des monuments érigés à la gloire de la Société Hydraulique moderne, que Karl Wittfogel a décrit dans son livre célèbre, sur le Despotisme Oriental. Un jour on verra peut-être que Wittfogel n’a eu raison qu’a moitié, et que le Voyage dans le Temps du vaisseau Soviétique, n’était pas un voyage dans le passé, mais dans l’avenir du Système Globale. Sur leur vaisseau bricolées, sans ordinateur, sans GPS et sans tablettes, après 70 dix ans de voyages en temps terrestre, ils sont revenu sans équipage aux commandes, l’équipement en composte, un paysage ou des étranges mutations ont lieu.
Parfois je passais la voir a son travaille, ou il y avait toujours du passage, on y croisaient des photographes, mal rasés, fatigués, avec leurs larges sourires, des grosses écharpes en laine, pleins d’histoires, ils étaient les héros des secrétaires, traversaient le continent d’un barrage électrique à l’autre avec leurs appareils photos. Finalement pour éviter à mon frère les conditions inhumaines des institutions para -pénitentiaires pour les handicapés, mes parents ont pris la déçision d’émigrer. Apres avoir attendu pendant deux ans la permission de partir, ils ont quitté le pays, et un an après se sont établis a Berlin.” Mon frère a toujours dessiné. Ses dessins ont été exposés en 2016 a Paris, à la galerie d’Arnaud Dechin. Notre ami peintre, André Butzer, a écrit un texte de présentation.